Conflits dans le secteur de la pêche : Les cadres du Pastef prescrivent l’antidote

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Les patriotes se veulent formels sur les conflits entre communautés de pêcheurs. Selon les partisans d’Ousmane Sonko, cette situation serait en réalité les conséquences d’une mauvaise gouvernance du secteur de la pêche au Sénégal depuis des décennies. Pour contribuer à la préservation de la paix entre les communautés de pêcheurs et relancer le secteur de la pêche, les cadres du Pastef préconisent des mesures palliatives d’urgence. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», ils demandent en effet au gouvernement de mettre en place des procédures transparentes d’attribution des licences de pêche dans lesquelles la Commission consultative créée à cet effet pourra jouer un rôle plus important.

Bassirou Diomaye Faye et ses camarades exhortent aussi l’Etat à veiller à l’application rigoureuse de la réglementation de la pêche maritime et à rendre opérationnelle la disposition du Code de la pêche maritime qui interdit l’utilisation des filets mono filament, de renforcer les moyens humains et matériels de l’administration chargée de la surveillance des pêches pour lui permettre d’opérer en permanence et restaurer ses prérogatives, et surtout de prendre l’arrêté portant statut du surveillant pêcheur, et celui relatif à la composition et aux missions des brigades de surveillance dans le cadre de la cogestion des pêcheries locales pour donner une base juridique claire et circonscrite à l’intervention des acteurs non étatiques dans la surveillance participative.

Toujours dans leurs recommandations, les partisans d’Ousmane Sonko invitent le gouvernement du Sénégal à définir les droits et conditions d’exercice de la pêche par toutes les communautés de pêcheurs artisanales dans les différentes pêcheries locales, afin d’éviter toute équivoque, d’instaurer un dialogue permanent entre les acteurs pour prévenir les conflits et de prendre tous les textes réglementaires nécessaires pour une bonne applicabilité des dispositions du Code de la pêche maritime.

Ils exhortent les autorités à évaluer l’impact des accords de pêche autorisant des navires étrangers à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise, avant de décider de la suite à donner à ces accords. «Malheureusement, si l’on se réfère aux mesures préconisées à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 05 avril 2023, il est regrettable de constater qu’après plus d’une décennie passée à la tête de l’Etat du Sénégal, le Président Macky Sall peine encore à comprendre que ce n’est pas en multipliant les investissements à terre dans l’aval de la filière ou en favorisant les facteurs de production de surcapacité et d’augmentation de l’effort de pêche, que notre pays parviendra à relancer le secteur de la pêche», se désolent Bassirou Diomaye Faye et Cie. A leurs yeux, les solutions à cette crise et aux conflits qui en résultent ne résident nullement dans «l’intensification des aménagements des aires de débarquement et de transformation des produits de la pêche, la promotion du renouvellement progressif du parc de pirogues avec le recours aux pirogues en fibre de verre, et le renforcement des programmes de dotations des pêcheurs en gilets et en moteurs hors-bord subventionnés».

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