La pollution plastique est un problème croissant. Et la production de plastique devrait doubler d’ici à 2050, selon les prévisions à l’échelle mondiale. En France, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) vote ce mardi 11 avril une série de préconisations pour un futur traité mondial et contraignant sur le plastique prévu d’ici à 2024.
« La pollution plastique se trouve absolument partout. Dans l’air, dans l’eau, dans les sols. Donc, nous ingérons, nous respirons du plastique. Les conséquences peuvent être dramatiques parce qu’on en retrouve absolument partout sur la planète. Dans le moindre espace isolé, on retrouve de la pollution plastique. Nous en sommes devenus totalement dépendants », explique Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la mer.
Elle est l’une des rapporteurs de l’avis du Conseil économique, social et environnemental, qui vise la fin de la pollution plastique d’ici à 2040, entre sobriété et centre de tri des déchets. « D’abord, on supprime tous les plastiques qui sont inutiles. 81 % des plastiques ont une durée de vie inférieure à un an. Donc, on peut bien imaginer que sur ces plastiques-là, il y en a toute une série qu’on va pouvoir supprimer. Le réemploi, la consigne, la réutilisation, sont encore sous-utilisés. » Cet avis servira notamment pour le traité mondial prévu en mars 2022, les ministres de l’Environnement des 175 États de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Juridiquement contraignant, il doit être adopté d’ici à 2024 contre la pollution plastique. Une réunion de négociations doit avoir lieu à Paris du 29 mai eu 2 juin.
