Le président français visitera trois pays d’Afrique centrale vendredi, journée phare de sa tournée africaine censée promouvoir le nouveau visage de la diplomatie française sur le continent. Emmanuel Macron a réaffirmé qu’il est sur le continent, avec une autre approche.
Ce vendredi, il rencontrera successivement ses homologue angolais João Lourenço à Luanda puis congolais Denis Sassou-Nguesso à Brazzaville, avant de rejoindre dans la soirée Kinshasa, dernière étape de sa tournée. Dans ces pays, Emmanuel Macron veut tourner définitivement la page de la « Françafrique », avec ses pratiques opaques et ses réseaux d’influence hérités du colonialisme. Il avance vouloir mettre en place un nouveau logiciel, reposant sur l’humilité et des partenariats pragmatiques, de la protection de l’environnement à la santé. « Cet âge de la Françafrique est bien révolu. Au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre », a-t-il lancé à Libreville, une ville qui a longtemps incarné ces dérives sous la présidence d’Omar Bongo.
En Angola, ancienne colonie portugaise où son prédécesseur François Hollande s’était rendu en 2015, la tâche sera sans doute plus aisée. Emmanuel Macron, soucieux de diversifier les liens de la France avec le continent, a multiplié les déplacements dans les pays non francophones depuis son premier mandat (2017-2022). À Luanda, un accord de coopération doit être conclu pour renforcer la filière agricole de ce pays et diversifier son économie, très centrée sur la production pétrolière. « L’Angola veut renforcer sa souveraineté en la matière et trouver de nouvelles ressources de revenus dans le domaine agricole La France peut apporter un savoir-faire pour une filière de la production à la transformation et la commercialisation», souligne la présidence française.
