Assane Samb sur la candidature de Serigne Moustapha Sy : « Il sera difficile pour le marabout d’être élu président de la République »
En perspectives de l’élection Présidentielle fixée par le ministre de l’Intérieur, au 25 février 20224, le Pur a sonné la mobilisation de lors de son méga meeting tenu dimanche dernier. A cette occasion, les vert-blanc ont investi leur guide religieux Serigne Moustapha Sy pour être candidat. Selon le directeur de publication de Rewmi Quotidien », Assane Samb.
« Dans le contexte actuel, à chaque fois que Serigne Moustapha Sy parle, ses talibés ne voient pas l’homme politique mais plutôt le marabout. Ce qui, d’après le politologue, risque de créer des confusions de genres pouvant aboutir à des actes extrémistes comme ceux qu’on a vus à l’Assemblée nationale. Ce qui lui fait dire que ce n’est pas une bonne idée qu’un guide religieux se présente à une élection présidentielle d’autant plus que, souligne-t-il, si vous l’attaquez sur le terrain politique, on peut penser que vous l’attaquez sur le plan religieux ou personnel. « Je pense que ce qui est plus acceptable ou plus simple est qu’il désigne quelqu’un à qui il fait confiance. Maintenant, s’il veut être candidat oui. On a vu Cheikh Tidiane Sy, son père, contre Senghor. Ce n’est pas nouveau. Il y avait peut être Gaindé Fatma contre Senghor… Ce qui aurait été souhaitable est qu’il fasse comme avant. C’est-à-dire qu’il désigne un représentant en qui il a confiance pour porter les couleurs du Pur à la présidentielle », suggère le directeur de publication de Rewmi Quotidien », Assane Samb, dans un entretien accordé à nos confrères du journal Le Témoin.
Pour Pr Moussa Diaw, enseignant chercheur à l’Ugb, ce qui entrave le Parti de l’unité de Rassemblement, (Pur), c’est d’être un mouvement religieux. « Le Pur aurait dû être un parti beaucoup plus développé s’il n’avait pas cette connotation religieuse qui est la sienne. C’est un parti dirigé par un chef marabout. C’est sur la base des associations religieuses qu’il a été créé pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais », explique Moussa Diaw.
