Tuberculose au Sénégal : Plus de 14000 cas et 400 décès enregistrés en 2022

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En prélude à la journée mondiale de la tuberculose qui sera célébrée le 24 mars à Richard Toll, le programme national de lutte contre la tuberculose(Pnt) a fait face à la presse hier pour faire l’état des lieux de la maladie mais aussi parler des perspectives pour la prise en charge.

Problème de santé publique, la tuberculose est en train de faire des ravages au sein de la population. Maladie transmissible qui figure parmi les grandes causes de mauvaise santé. Elle est la première cause de décès imputable à un agent infectieux unique, devant le VIH/sida avant la COVID 19. Les principaux éléments qui déterminent cette maladie est la pauvreté, la dénutrition, l’infection à Vih, la consommation de tabac et le diabète. Le rapport mondial de l’Oms sur la tuberculose montre qu’il y’a 10,6 millions de personnes malades de la tuberculose avec 1,3 millions de décès. Chaque 20 secondes, une personne meurt de la tuberculose dans le monde.  Pour la région africaine, Plus de 500 cas pour 100 000 habitants en Afrique du Sud, au Lesotho, aux Philippines, en République centrafricaine et en République populaire démocratique du Congo. En Afrique, chaque minute, une personne meurt de tuberculose. Au Sénégal, c’est 14053 personnes qui ont été notifiés pour 420 décès en 2022. Il y’a 6 régions regroupant 82% des notifies. Il s’agit de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Ziguinchor, Saint-Louis. Selon la coordonnatrice du Pnt, Dr Yacine Mar Diop indique que le Sénégal a atteint 72% de notifications. «Si nous avons pu noter 72% de cas cela veut dire que nous n’avons pas pu retrouver 28% des malades et s’ils ne sont pas dépistés, traités peuvent mourir de tuberculose et peut être même continuer à transmettre la maladie au sein de la communauté».

Vers l’adoption d’un vaccin pour traiter la maladie

Dans la prise en charge de la tuberculose, beaucoup de progrès ont été faits. C’est dans ce sens que la coordonnatrice du Pnt estime que nous allons vers l’adoption d’un schéma beaucoup plus court et efficace. «Avant le traitement de la tuberculose était  sur 1 an, maintenant c’est 6 mois et même mieux il y’a des traitements de 4 mois qui sont proposés et qui sont en train d’être validés et ce qui est sûr le pays ne sera pas en reste pour les adopter rapidement surtout les formes pharmaco-résistants», explique t-elle. Avant d’ajouter que des vaccins sont en train d’être testés à travers le monde. «Il y’a des pays qui ont commencé et d’autres qui sont à l’état de projet dont le Sénégal. C’est un projet qui est en cours d’étude et très bientôt les travaux vont commencer pour que tous les pays puissent fournir leurs résultats et que les décisions soient prises par l’Oms sur les vaccins qui seront jugés les plus efficaces», soutient-elle. Cependant, elle souligne qu’ après 15 jours de traitement, un malade tuberculeux n’est plus contagieux tellement les médicaments sont efficaces. «Ce qui nous vaut ce succès thérapeutique de 89% que nous avons déjà atteint depuis 3 ans alors que la cible de 90% est fixé pour 2035 pour tous les pays».

Les goulots d’étranglement à la lutte contre la tuberculose

Dr Yacine Mar Diop explique que le financement de la lutte assuré par l’Etat et ses partenaires comme le Fonds mondial et Action Damien. En outre, il y’a un gap de couverture en traitement pour la TB toute forme, la TB multi résistant et la TB chez l’enfant. « nous avons des équipement insuffisant en outils de diagnostic rapide comme les appareils GeneXpert, les activités de promotion/prévention sont insuffisamment développées, un gap de financement de 73 % pour le PSN (Plan stratégique national pour la période 2018-2022) écoulé pour la mise en place de services essentiels de lutte contre la tuberculose. «Nous sommes en train de voir comment obtenir un financement conséquent. On compte miser sur le financement domestique», dit-elle. En outre, elle indique qu’ils ont commandé deux études pour savoir qu’est ce qui prouve cette barrière et comment faire pour les résoudre. «Une étude dans le passé avait montré que seuls 56% ont des informations liées à la maladie».

 

Mame Diarra DIENG

 

 

 

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