MADELEINE DIOUF :  » Notre côte est fortement fragilisée par l’avancée de la mer, chaque jour nous perdons des plages « 

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La 2è phase du projet Adapt’action a été lancée, ce mercredi. Le projet accompagne 12 pays dont le Sénégal qui sont exposés aux impacts du changement climatique notamment la sécheresse, les inondations, les ouragans, les vagues de chaleur, l’érosion côtière, l’avancée de la mer.  Selon la chef de la division changement climatique au ministère de l’environnement Madeleine Diouf, notre côte est fortement fragilisée et chaque année, nous perdons des plages.

L’avancée de la mer, l’érosion côtière, la hausse de la température sont des phénomènes qui sont de plus en plus fréquents au Sénégal. C’est dans ce cadre que le projet facilité adapt’action a été mis en place pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Après une 1ere phase, la 2é a été lancée hier et elle porte un accent plus particulier sur l’Afrique, dont les vulnérabilités sont exacerbées du fait de capacités limitées. Selon le chef de la division changement climatique Madeleine Diouf, le Sénégal a pu mettre en place un cadre de gouvernance climatique volet Adaptation avec un dispositif de suivi des impacts du changement climatique. « Nous avons également travaillé dans le secteur de l’eau au niveau de Pout du fait de la vulnérabilité de cette zone. Nous avons aussi travaillé dans le secteur de l’éducation relatif aux changements climatiques l’idée est d’aller vers ce paradigme que nous impose les changements climatiques. Il y’a aussi l’érosion côtière tout le long du nord notamment à Saint Louis et la basse Casamance ».

Selon elle, ils vont essayer de prendre en compte les domaines qui ont été laissés en rade lors de la 2e phase avec l’implication des collectivités locales. Interpellé sur les conséquences des changements climatiques, Madeleine Diouf souligne que notre côte est fortement fragilisé par l’avancée de la mer. « Tous les jours nous perdons des plages, le gouvernement a mis en place des solutions que nous pouvons toucher. Dans la zone de Saly, nous avons pu redonner souffle au tourisme balnéaire en mettant des infrastructures pour limiter l’avancée de la mer et pour reprotéger nos plages pour permettre au tourisme de pouvoir continuer dans cette zone », indique-t-elle.  Poursuivant son propos, elle affirme qu’avec les changements climatiques, nous voyons une hausse de température avec une forte évapore transpiration, « donc le programme est de voir comment veiller à cet équilibre entre les flux d’eau sortant que nous utilisons pour usage et ce qui reste dans la nappe pour garantir la durabilité de la ressource en eau pour l’ensemble de la communauté sénégalaise et pour nos enfants ».  

Mathilda Laurence, responsable de la division climat et nature à l’agence française de développement (Afd) estime qu’il y’a déjà des problèmes d’irrégularités des précipitations, d’augmentation du niveau de la mer, les difficultés sur les zones côtières qui vont impacter l’ensemble du secteur économique, « donc c’est fondamental de pouvoir travailler en transversale sur l’intégration de l’adaptation avec la résilience aux changements climatiques dans la trajectoire de développement du Sénégal. C’est à cet effet que la facilité adapt’action a été créée pour aussi infuser dans la capacité du Sénégal et des partenaires techniques et financiers à travailler à ce sujet », dit-elle. Cependant, elle souligne que ce qu’ils ont pu faire avec le Sénégal est particulièrement important pour la prise en compte du sujet adaptation. « Ces sujets sont importants pour les 11 autres pays membres de la facilité adapt’action ce que l’on met en place ici pour le suivi de la gouvernance du climat sont des choses qui peuvent être répliqués dans les autres pays d’intervention. Tous les pays ne sont pas côtiers et chacun a ses difficultés ».

Mame Diarra DIENG  

  

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